Il le fallait. Il le fallait. Il le fallait. Oui, il fallait que je me remette à écrire parce que mon for intérieur le demandait, pour ne pas dire « l’exigeait ». Ça faisait longtemps que je voulais reprendre ce que j’avais commencé en 2008. Le 8 août 2008 pour être exact, je créais mon premier site web joemvie.com avec un ami de longue date. Tout excité et fier, je partageais quelques photos de mon mariage et ma passion pour les sports. Aussi, je publiais mes premiers textes qui relataient mes pensées et l’état de mon coeur durant ces moments. J’avais tant de choses à partager et à dire. J’étais rempli de quelque chose que je ne pouvais pas contenir. C’est à partir de là que toute ma créativité s’est déployée : la marque GABAO, un blog personnel et mes premiers vidéos de Taekwondo. Ensuite, le programme « Fit Kidz » et une modeste fondation pour lutter contre l’intimidation chez les jeunes.

Plus de dix ans après, avec un peu plus de maturité en ce début de quarantaine, j’ai cheminé un peu plus. J’ai essayé certaines choses qui ont plus ou moins réussi. J’ai échoué par ici et par là, mais j’en ai surtout appris sur moi-même et, avec grande humilité et modestie, un peu plus sur la « life ». Tout comme mon géniteur, après quelques années, à mon tour d’accumuler des petits bouts de papier remplis de notes et quelques textes inachevés près de mon lit. Quand c’était le temps de les retranscrire pour les partager, une seule excuse m’en empêchait : le temps. Rien d’autre que le temps. Enfin, c’était ce que je me disais à chaque fois.

Cette fois-ci, plus d’excuses ! J’ai fait le choix de trouver le temps, surtout en ce temps sans précédent où ne pas trouver le temps serait une fausse excuse. Le monde est agenouillé « littéralement » face à un virus invisible qui nous confine et nous isole les uns des autres. C’est un moment « opportun », si on le choisit, pour retourner aux sources, se recentrer et reprendre ce qui avait été mis de côté pendant longtemps…faute de temps. 

« Prends ce temps maintenant Jonathan ! » me dit la voix intérieure. « Si cela veut dire de couper un épisode de Netflix en soirée pour ménager tes pensées et tes idées alors coupe ce petit plaisir et écris ! » rajoute la petite voix. 

« Mais où commencer ? À qui écrire ? Sur quoi écrire ? Et pourquoi ? » me disais-je, tentant encore une fois de repousser la tâche.

Et là vint l’inspiration ! La question « Et pourquoi ? » a tout déclenché. La réponse se trouvait dans ce premier texte que j’avais écrit en 2008 : « Le Pourquoi ». Tout s’est remis en place dans mon coeur et dans ma tête. J’ai fait une rétrospective sur le passé et j’ai pensé à ce que j’avais pu accomplir personnellement en quelques années tout en luttant contre mes peurs, mes incertitudes et mes remises en question professionnelles. Je me suis surtout demandé : quand ai-je eu le temps et l’énergie de faire tout ça ? Quand j’y pense, je suis heureux d’avoir été à l’écoute de cet esprit créatif qui m’a nourri intérieurement et qui, paradoxalement, se retrouvait à l’opposé de mon parcours académique. Message et clin d’oeil aux jeunes qui se cherchent aujourd’hui : ne vous inquiétez pas ! Ça va aller. Si je recommence à écrire c’est aussi avec l’espoir de pouvoir vous inspirer.

Avant de conclure ce texte, je voudrais dire qu’en écrivant ces quelques lignes, je me suis senti un peu comme un homme qui veut aller au sommet de la montagne. Certaines pentes sont plus rudes que d’autres. Parfois je prends une pause pour reprendre de l’énergie. Pendant cette pause je vois d’autres personnes qui montent plus vite que moi et d’autres derrière moi qui luttent pour trouver le souffle. Quand je regarde devant moi, je réalise que j’ai encore du chemin à faire avant le sommet. J’hésite avant de continuer à monter. Je suis un peu fatigué. J’en vois plusieurs qui rebroussent chemin. Je pense redescendre de peur de ne pas y arriver moi aussi. Je ferme les yeux. Je respire. J’hésite encore. Je regarde le sommet pendant un moment. Je respire encore. Cette fois-ci, la respiration est différente de celle d’avant. À cet instant j’ai compris qu’il fallait garder les yeux fixés sur le sommet de la montagne.

Que Dieu nous bénisse abondamment.

12 avril 2020

One Reply to “Il le fallait.”

  1. Jonathan, tellement inspirant ton « Ce que je pense » bien écrit, belle conscience du temps qui passe, exprimé avec la maturité du moment. Bonne continuation 👍🙏
    Que Dieu t’accompagne 😇

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